Mes 1ers mots en braille

Depuis le démarrage de ma formation à l'école de shiatsu en septembre, je découvre un monde que je ne connaissais pas du tout : celui des non voyants. Car non seulement notre formateur (et non moins directeur de l'école) est non voyant - ce qui nécessite quelques bonnes habitudes à prendre comme de répondre oralement au lieu de hocher la tête, de donner son prénom en début de phrase, et j'en passe - mais Suzanne une des élèves en 1ère année comme moi, devenue depuis une amie, l'est également.

Au travers de nos nombreux échanges, discussions, révisions, déplacements, j'ai découvert tout un univers que je ne soupçonnais même pas. Car même si nous sommes tous conscients que la cécité est un handicap, nous sommes bien loin d'en mesurer toutes les implications. Et je m'en étonne et m'en émerveille chaque jour.

Et aujourd'hui Suzanne m'a fait l'extrême plaisir de me faire découvrir un des "outils" de son quotidien : le braille. Car même si je l'avais déjà vu l'écrire ou le lire, je ne l'avais jamais personnellement "touché des doigts". Et quelle découverte !! J'ai adoré ! Suzanne m'a même fait écrire mes 1ers mots (de haut en bas : Aubin, Maïwenn, Yann, Stéphanie, avec les majuscules s'il vous plait !).

Je crois que je suis "piquée" et j'ai hâte d'en apprendre plus !

Merci Suzanne ! J'aurai voulu que tu puisses voir l'émerveillement de mes enfants lorsqu'ils ont lu leur prénom du bout des doigts !

Comments

[Suzanne]

Tes enfants doivent être fiers de savoir que c'est leur maman qui a écrit leurs prénoms en braille.
Ceci montre que lorsqu'on s'intéresse aux gens autour de soi on peut découvrir en plus de ce que l'on pratique soi même différents moyens pour communiquer. Le braille en est un tout comme le langage des signes.
Je dois avouer qu'il n'est pas toujours facile d'échanger avec les autres lorsqu'on est handicapé. C'est souvent à nous de faire le premier pas.
Pourquoi ? Car on ne connaît pas le handicap et on a peur de mal faire, de blesser la personne en lui proposant son aide.
Je dis bien souvent à mes enfants : moi la cécité je connais mais je ne suis pas plus habile qu'eux, si je dois aider quelqu'un en fauteuil.
Par contre, j'oserai certainement lui avouer que je ne sais comment lui venir en aide et qu'il faut m'indiquer comment faire pour lui être utile.
J'ai aussi envie de dire que chez les personnes handicapées, il y a celles qui veulent s'en sortir et essayer d'être autonome le plus possible et celles qui estiment que l'on doit être à leur service et tout leur faire.
Mais ne rencontrons-nous pas des personnes comme cela tous les jours et qui sont sans handicap ?
Voilà, en attendant, on trouvera un moment Stéphanie pour apprendre le braille si tu le souhaites.
Suzanne

[anaxel]

enrichissante comme expérience.

[fred]

et evidemment, je me suis plantée dans l'adresse du blog pfff.

[fred]

juste coucou en passant et signaler que j'ai changé d'adresse de blog ;)